vendredi 5 septembre 2014

Parc provincial d'Algonquin

Sur la route menant au parc Algonquin
On va aux portes du parc provincial d’Algonquin au Nord est de Toronto, ça nous fait 3h de route. La vitesse sur les autoroutes est limitée à 100 voire à 80km/h, ce qui nous paraît improbable. Sur les plus petites routes elle est même localement limitée à 60 !
Nous allons faire 3 jours et 2 nuits de canoë en autonomie totale. Nous sommes passé par le "Portage Store" pour la location du canoë et du matériel. Je recommande vivement ce loueur, tout était impeccable, ils nous avaient réservés les permis pour dormir dans le parc.
Canoé au parc Algonquin
On s’arrete dans un gros supermarché pour faire nos courses pour nos 3 jours de canoë en autonomie, il est impossible de trouver certains produits en petite quantité (le beurre est vendu soit par 500g soit par « barrique » de 1, 2 ou 3 kilo par exemple).
On dort dans un motel à Huntsville, le Sunset Inn, avec vue sur un lac, le petit déjeuner est fait en vaisselle jetable en polystyrène... Le motel est très bien, rien à redire.
On roule une petite heure pour arriver au parc, on doit rouler très prudemment car des orignaux (sortes de gros cerfs de 500 kilo) ont la fâcheuse tendance de se jeter sur les voitures ! 



Canoë sur un grand lac du Parc Algonquin


Canot-camping, parc Algonquin


Feu de camp, Parc Algonquin
Le parc est très encadré, c’est une zone protégée, l’entrée y est gratuite mais il faut payer pour s’arrêter : on paye ainsi 40 euros pour garer la voiture 3 jours et 20 euros par nuit pour nous deux pour camper (on a du réserver à l’avance les zones où on voulait camper depuis la France pour être sure qu’il n’y ai pas trop de gens qui campent autour du même lac) on prend un permis de pêche et on retrouve le loueur de canoë qui nous fournit aussi tout le matériel de camping, on nous explique que l’itinéraire qu’on a choisi est celui qui recense le plus de « problèmes avec des ours »…. Il faudra donc que l’on accroche notre bidon étanche qui contiendra toute la nourriture, toute la vaisselle, le dentifrice, tout ce qui sent et qui a pu toucher de la nourriture (grille de barbecue incluse !), à plus de 70m de notre tente à au moins 4m du sol et 2m d’un arbre, sinon on risque d’avoir des surprises, on est un peu apeuré !
Notre première journée de canoë se passe très bien, il est très chargé, il y a le bidon de nouriture et nos affaires et un gros sac à dos avec tout le matériel de camping + le matériel de pêche. Il y a un vent de face très fort, mais les paysages sont magnifiques et le soleil est présent ! Après 2H de canoë on a un « portage » on doit passer d’un lac à un autre, 260m, Damien porte le canoë sur ses épaules comme lui a expliqué le loueur, heureusement qu’il ne s’agit que d’une petite distance.


Canot-camping au Parc Algonquin

Lac au Parc Algonquin

Brume au petit matin, parc Algonquin
On trouve un site pour camper qui nous plait (on doit en trouver un libre, mais on ne peut camper qu’aux endroits autorisé sur la carte, partout ailleurs la végétation est tellement dense que ce serait impossible de toute façon), un endroit pour le feu est prêt, les différents campement sont éloignés de plusieurs centaines de metres, ce qui fait qu’on se sent vraiment tout seul, ce qui est très agréable. On se fait des ribs sur le feu ! c’est vraiment un endroit magnifique, au bord de l’eau, dans une foret avec différentes sortes de vert, il y a plusieurs rongeurs des sortes d’écureuils-hamster qui se balade sur notre camp. C’est vraiment une sensation géniale d’etre au « fond » du Canada, dans un paysage magnifique, seuls avec notre canoë et notre tente au bord d’un lac, il y a d’ailleurs déjà quelques arbres orange/jaune/rouge ! On voit une tortue et beaucoup d’oiseaux !
Rapidement après le diner on va accrocher tout notre bidon loin du camp. La nuit est difficile il fait très froid (5 degrés et moins étaient prévus !). Le matin, on découvre un paysage sublime : du brouillard sur la surface de l’eau et un soleil qui pointe doucement. 



Petit déjeuner : muffin bacon-oeuf
On se fait un petit déjeuner royal : du bacon et des œufs sur ce qu’ils appellent des muffin mais qui sont juste des sortes de pains blanc aplatis (3 œufs se sont cassé dans notre bidon, on croise les doigts que ça n’attirent pas les ours). 

Pêche, parc Algonquin
Il fait un temps vraiment magnifique et le vent souffle cette fois dans la bonne direction, après avoir plié nos affaires, on se laisse pousser par le vent pour la traversée d’un grand lac, les paysages sont encore plus beau de ce coté, il y a beaucoup de rocher sur les rives du lac avec toutes sortes de sapins et autres arbres. Pour s’orienter on dispose d’une carte mais il n’y a aucun point qui permettent d’identifier le lieu où on est, tout est identique, de la foret, des iles, des criques, des lacs, des embranchements plus ou moins grand mais aucun signe dont on ne pourrait douter comme en randonner en France, on se perd une seule fois en hésitant sur la traversée d’un énorme bras de lac recouvert de nénuphars, au bout on découvre un gros barrage créé par des castors et on arrive sur un grand lac au niveau duquel on dormira. Damien a déterré des vers pour la peche, il a réussi à attraper 5 poissons qu’il relache car ils sont tout petit. On ne trouve pas d’arbre pour accrocher notre bidon et comme ce lac est réputé pour ses ours, on prefere l’amener sur une petite ile au milieu du lac pour la nuit où on fera aussi notre vaisselle pour ne pas attirer d’ours sur notre campement. A la tombée de la nuit on croise un lièvre qui reste près de nous pendant 5 minutes, pas du tout craintif, on voit également un castor qui nage. On s’endort en entendant les loups qui crient. Je suis réveillée à 5h par un drôle de bruit, des pas lourds juste devant la tente et une respiration forte, je vérifie ça n’est pas Damien ! Je reste pétrifiée durant tout le vacarme et la créature finit par s’en aller, je n’ai pas osé regarder ce que c’était de peur de susciter une réaction au bruit de l’ouverture de la tente…



On se lève sous la pluie, on plie notre campement, il faut que l’on fasse tout le chemin inverse qu’on avait parcouru en 2 jours dans la journée. On pagaie dans un calme absolu, les autres campements ont l’air endormis, tout d’un coup, Damien entend du bruit dans un buisson sur le bord, on s’arrête et on voit un ours noir et 2 oursons noirs qui se baladent et qui cherchent de la nourriture, c’est magnifique, paisible et on ne se sent pas vulnérable car à distance sur l’eau ! Je reconnais le bruit de leur grognements/respiration, c’est bien celui que j’ai entendu                                                  à 5h ! heureusement que nous avions mis nos affaires sur une ile !



Lièvre, parc Algonquin

On rentre tranquillement, le loueur et les gardes du parc nous expliquent qu’il est très rare de voir des ours, ainsi un garde du parc en voit une ou deux fois par an seulement ! On n’aura pas vu d’orignal, symbole du parc, mais des ours !

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